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Les spectacles à Ratilly

Les arts plastiques et la poésie sont à l’honneur, certes, dans un contexte surprenant et inattendu mais ils sont célébrés aussi à Ratilly lors des grandes cérémonies que furent les Fêtes du Solstice, à la St Jean, où les vernissages sont l’occasion de concerts ou de spectacles variés et originaux.

Les grandes amitiés du théâtre et de la musique liées à l’aventure de Ratilly de l’après-guerre ont vu les présences d’Alain Cuny, de Gianni Esposito, de Marcel Marceau, du clown Dimitri, de Madeleine Renaud et de Jean-Louis Barrault, de Maurice Ohana, de Maria Casarès, de Jean-Claude Pennetier,…, se succéder d’années en années lors de spectacles inoubliables.

La cour intérieure de Ratilly, le verger par beau temps ou les vastes greniers sont l’occasion d’accueillir des orchestres de chambre et des ensembles vocaux de très grande qualité, et de provoquer aussi des créations originales qui trouvent un écho singulier dans leur confrontation avec le site, le calme du lieu, la paix de l’enclos.

En 1970, pendant les fêtes du Solstice qui célèbrent trois jours durant l’ouverture de l’exposition des œuvres de Bazaine et de Calder, Ratilly accueille ainsi les ballets de Merce Cunningham accompagnés de John Cage, l’orchestre de chambre de l’ORTF dirigé par Daniel Chabrun interprète le lamento d’Ohana ; le texte est dit par Maria Casarès ; mais aussi les Percussions de Strasbourg et l’orchestre de jazz de Kenny Clarke.

Ratilly concert jazz

Autant d’évènements uniques et privilégiés qui annonçaient les « sons et lumières » à venir, tant d’autres concerts, tant d’autres spectacles exceptionnels et que Ratilly était à peu près le seul à proposer dans un contexte similaire ces années-là.

Les soirées de vernissage de la St Jean se terminent traditionnellement par un buffet champêtre ; c’est l’occasion pour un nombre croissant d’amis de se retrouver chaque année, le 21 juin sous le tilleul de la cour ou alentour des feux qui illuminent les hauts murs de pierre.

Après le décès de Norbert Pierlot en 1979, sa femme Jeanne, passionnée par le chant, propose l’été des concerts de musique classique autour de l’art choral et du geste vocal. A l’événement du vernissage de la St Jean s’ajoutent de nouveaux moments de rencontres privilégiées pendant l’été qui sont l’occasion d’entendre des concertistes et des interprètes vocaux de grand renom comme le quatuor de Stéphane Caillat, l’ensemble vocal de Raphaël Passaquet, Marie-Laure Raynal, Yumi Nara, Arlène Thiel Hugues Cuenod, Marie-Thérèse Foix ou Laure Florentin par exemple ; des orchestres de chambre et des ensembles instrumentaux, des solistes comme Pierre Fiquet, Claude Helffer, Marc Drobinsky, Gaëtane Prouvost, Anne Queffelec, France et Jean-Claude Pennetier.

Après la disparition de Jeanne Pierlot en 1988, la tradition des concerts d’été se perpétue et d’autres formes d’expressions musicales sont alors accueillies. Les concerts mémorables de Carlos Alsina, Jean-Pierre Drouet, Vinko Globokar et Michel Portal en 1977, et celui de Steve Lacy et Steve Potts en 1980 avaient ouvert la voie : la musique contemporaine, les percussions, le jazz, la musique du monde sont alors largement représentés à partir des années 90 dans la programmation de Luc et Mado Pierlot : Daniel Humair, Louis Sclavis et beaucoup d’autres viennent donner des concerts.

Jean Pierlot lui-même musicien, s’est produit à différentes reprises à Ratilly et programme les stages et les concerts de Ratilly depuis 2007.

Des spectacles variés et originaux autour du théâtre, du mime et de la danse continuent à rythmer la saison d’été conjointement aux auditions régulières proposées par les élèves des mastersclasses qui résident à Ratilly.

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